Contexte et décisions du haut commandement
Les mesures prises par le chef d’état-major Eyal Zamir ont accentué les tensions avec le ministre de la Défense Israël Katz, qui a annoncé lundi avoir demandé un examen approfondi du rapport commandité par l’armée et qui a servi de base à ces mesures.
Malgré les appels publics et les appels de l’opposition en faveur d’une commission d’enquête nationale, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a répété que les fautes de la direction politique ayant conduit aux attaques ne pourraient être examinées qu après la fin des combats.
Départs et sanctions
Le général de division Aharon Haliva, à l’époque chef du renseignement militaire, le général de division Oded Basyuk, chef des opérations, et le général de division Yaron Finkelman, qui commandait récemment la région militaire sud, ont été relevés du cadre de réserve et ne font plus partie de l’armée, selon un communiqué.
Haliva a été le premier à démissionner en 2024, invoquant sa responsabilité dans le drame du 7 octobre. Finkelman a démissionné pour les mêmes motifs. Quant à Basyuk, il a pris sa retraite après la guerre de 12 jours menée par Israël contre l’Iran en juin.
Selon le communiqué, les trois officiers portent chacun une responsabilité personnelle dans l’échec de l’institution à anticiper et repousser l’attaque lancée par le mouvement Hamas à partir de Gaza sur le sud d’Israël.
L’armée a annoncé des sanctions disciplinaires contre le général de division aérienne Tomer Bar et le vice-amiral David Saar Salma, respectivement à la tête de l’Armée de l’Air et de la Marine. Quatre autres généraux et quatre officiers supérieurs font également l’objet de mesures disciplinaires.
Failles systémiques et conclusions du rapport
Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la diffusion, en début de mois, du rapport du comité d’experts mandaté par l’armée, qui a clos les enquêtes internes sur les défaillances ayant conduit aux attaques. Le document parle d’une défaillance systémique et organisationnelle de longue date au sein des forces.
Le comité déplore des processus de prise de décision et de déploiement des forces durant la nuit du 7 octobre 2023, et pointe des échecs au niveau de l’état-major général, de la direction des opérations, du renseignement militaire, du Commandement Sud, ainsi que de l’Armée de l’Air et de la Marine.