La police cantonale d’Argovie expérimente une nouvelle approche de communication en diffusant certaines de ses activités en direct sur les réseaux sociaux. Ce projet pilote vise à offrir à la population un aperçu plus transparent du travail quotidien des agents.
Un projet pilote diffusé sur Instagram et TikTok
Mardi soir, entre 19h et 21h, la police argovienne a lancé un premier livestream depuis sa centrale d’urgence ainsi qu’à bord d’une voiture de patrouille. L’opération a été annoncée via les réseaux, avec un ton volontairement léger pour attirer l’attention du public. Les internautes étaient invités à se connecter et à poser leurs questions en temps réel sur Instagram et TikTok.
Un format pensé pour l’interaction
Selon Dominic Zimmerli, responsable de la communication de la police cantonale, la patrouille dédiée au direct n’avait pas vocation à intervenir sur des scènes délicates. Deux scénarios étaient envisagés : soit une intervention jugée sans difficulté particulière, soit une démonstration expliquée par les agents sur la manière dont ils procéderaient dans une situation donnée. L’objectif affiché est d’apporter un aperçu concret du travail policier, sans exposer d’enquêtes sensibles.
Une première audience encourageante
D’après une vidéo relayée par l’Aargauer Zeitung, plus de 1’300 personnes ont suivi ce direct. Pour la police, cette initiative s’inscrit dans une stratégie de proximité cherchant à renforcer le dialogue et la transparence avec la population.
La position de la police vaudoise
En comparaison, la police cantonale vaudoise est également présente de longue date sur les réseaux sociaux, notamment à travers la figure de « eCop François », alias François Nanchen, dont les publications rencontrent un large écho. Toutefois, ses représentants ne prévoient pas de retransmettre leurs interventions en direct.
Des priorités différentes en matière de communication
Le porte-parole de la police vaudoise, David Guisolan, a indiqué que les réseaux sociaux restent pour eux un outil privilégié afin de partager des conseils de prévention, de répondre aux questions de la population et de favoriser le recrutement. Concernant la démarche de leurs collègues argoviens, il a précisé ne pas souhaiter la commenter.
Ainsi, si le canton d’Argovie mise sur l’expérimentation du direct pour rapprocher les citoyens du travail policier, le canton de Vaud conserve une approche plus classique, centrée sur l’information et la sensibilisation via ses canaux numériques.