Jair Bolsonaro se rend à l’hôpital pour des soins médicaux suite à sa résidence surveillée
Selon des sources, l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a obtenu l’autorisation judiciaire de quitter sa résidence surveillée ce dimanche afin de subir une intervention médicale. Il s’agit de sa première sortie officielle depuis sa condamnation à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État.
Déplacement contrôlé vers l’hôpital DF Star de Brasilia
Agé de 70 ans, Jair Bolsonaro a été transféré vers l’hôpital DF Star de Brasilia vers 8h00, heure locale (13h00 en Suisse). Selon des journalistes de l’AFP présents sur place, il a été escorté par plusieurs agents de police armés. L’ancien président n’a pas pris la parole ni adressé de message à ses supporters qui l’attendaient avec des drapeaux du Brésil. La visite médicale concerne deux interventions visant à traiter des lésions cutanées, notamment une « néoplasie à comportement incertain ou inconnu » selon le rapport médical. La procédure, qui se déroule en ambulatoire, devrait durer quelques heures.
Contextes de surveillance et enjeux juridiques liés à sa liberté
Depuis août, Bolsonaro est placé en résidence surveillée en raison du risque de fuite. La condamnation récente pour tentative de renversement du pouvoir, liée à un projet d’empêcher la passation de pouvoir du président Luiz Inácio Lula da Silva, marque une étape importante dans la procédure judiciaire à son encontre. Bolsonaro, considéré comme une figure majeure de la droite et de l’extrême droite au Brésil, dénonce une « persécution » et prévoit de faire appel de la décision auprès de la cour suprême, ainsi qu’à des instances internationales.
Restrictions imposées et état de santé préoccupant
La cour suprême lui a également interdit de communiquer sur les réseaux sociaux, accusant l’ancien président d’avoir utilisé ces plateformes pour entraver la justice. Sur le plan médical, Bolsonaro fait face à diverses complications de santé, notamment des lésions cutanées et des problèmes digestifs, en lien avec un coup de couteau reçu lors de la campagne électorale de 2018. En août, des examens médicaux réalisés à son demande ont révélé qu’il avait récemment souffert de deux pneumonies. Il pourrait également solliciter un régime de détention à domicile, arguant de ses problèmes de santé, en attendant l’issue des recours juridiques.
Le tribunal doit encore statuer sur ces recours avant de décider de l’éventuelle incarcération de Bolsonaro, laissant ouverte la possibilité d’une détention à domicile en fonction des considérations médicales.