Des rencontres pour renforcer le lien entre pères dans le canton de Vaud, Neuchâtel et Valais
Dans plusieurs régions suisses, notamment dans les cantons de Vaud, Neuchâtel et du Valais, des réunions intitulées Papa-Contact sont organisées par des associations locales affiliées au Mouvement de la condition paternelle. Ces initiatives visent à défendre les droits des pères et à favoriser leur implication dans la vie familiale.
Une importance majeure pour lutter contre l’isolement des pères
Selon Benjamin Barmaz, président et porte-parole du Mouvement de la condition paternelle en Valais, ces rencontres jouent un rôle essentiel en permettant aux pères et aux parents non-gardiens de rompre avec l’isolement. Il précise que ces réunions sont devenues un espace où ils peuvent se confier, surtout depuis que ces groupes correspondent à un point de contact pour eux.
Une dynamique de groupes de parole encadrés
Les sessions Papa-Contact prennent généralement la forme de groupes de parole, animés par des facilitateurs expérimentés. Chaque participant a l’opportunité de partager son vécu, et ces échanges s’avèrent souvent riches en émotion. Benjamin Barmaz souligne que ces rencontres favorisent la catharsis et la solidarité, permettant aux pères de libérer une partie du fardeau qu’ils portent.
Un soutien complémentaire aux services professionnels
Une orientation vers des ressources adaptées
Bien qu’ils ne remplacent pas les acteurs spécialisés, ces groupes offrent un accompagnement dans les démarches administratives ou sociales. Le Mouvement bénéficie de nombreux partenariats, ce qui facilite la mise en relation des pères avec les services de protection de l’enfance ou d’autres institutions en Valais. Cela leur permet d’accéder à un soutien spécialisé en cas de besoin.
Les enjeux rencontrés par les pères lors des rencontres
Les principaux défis évoqués lors de ces réunions concernent souvent la garde des enfants, la participation au quotidien familial ou encore l’isolement social. Benjamin Barmaz mentionne qu’il est fréquent que des pères se sentent isolés, sans proches pour les soutenir, ce qui peut avoir des répercussions sur leur santé mentale.
Une reconnaissance limitée des pères non-gardiens dans les études sociales
Selon le Mouvement de la condition paternelle, la voix des pères séparés demeure insuffisamment entendue, notamment dans la recherche sur la famille. Benjamin Barmaz cite l’étude Bass sur la situation financière des familles valaisannes, qui ne mentionne pas explicitement les responsabilités des parents non-gardiens. Pourtant, ces parents, même avec une garde alternée ou partielle, doivent également faire face à des charges telles que le logement et l’éducation des enfants.
Sujet pour radio : Marie Tschumi | Adaptation web : Myriam Semaani