Une nouvelle nomination à la Federal Reserve suscite l’attention

Stephen Miran a prêté serment en tant que nouveau membre de la Réserve fédérale, selon un communiqué officiel, quelques heures seulement après la validation de sa nomination par le Sénat américain. Cette entrée en fonction intervient à un moment stratégique pour l’institution, quelques heures après le début de la réunion bipartite de politique monétaire, qui doit durer deux jours.

Une réunion de politique monétaire essentielle en pleine nomination

La Fed s’apprête à une étape clé, puisque l’on attend une baisse des taux directeurs, marquant la première réduction prévue pour 2025. Lors de ces réunions, douze membres du conseil des gouverneurs prennent collectivement des décisions sur les taux d’intérêt. Sont notamment concernés le président de la Fed, Jerome Powell, les six gouverneurs, le président de la Fed de New York, ainsi que quatre autres présidents de banques régionales, désignés tour à tour chaque année.

Débats autour du mandat de Stephen Miran

La nomination de Stephen Miran a suscité des oppositions, notamment de la part de certains démocrates. Ceux-ci craignaient qu’il ne soit que le porte-drapeau des orientations du président Donald Trump, alors que la Fed est généralement perçue comme une institution indépendante, hors des pressions politiques.

Le contexte de sa nomination et ses perspectives

Lors de son audition au Sénat début septembre, Miran avait indiqué qu’il ne démissionnerait pas de son poste de président du Comité des conseillers économiques (CEA) de la Maison blanche, mais qu’il prendrait un congé sans solde, conformément à un avis juridique reçu. Son mandat, qui doit s’achever en principe le 31 janvier 2026, pourrait faire l’objet de discussions quant à son intégration à la gouvernance de la Fed.

Une place au sein de la Fed pour un poste vacant depuis août

Le siège qu’occupe désormais Miran est vacant depuis la démission inattendue d’Adriana Kugler, en début août. Son arrivée porte à deux le nombre de membres autour de la table, parmi lesquels figure la gouverneure Lisa Cook. Cette dernière a été longtemps visée par la volonté de l’administration Trump de l’empêcher de siéger à la Fed.

Le combat juridique de Lisa Cook face à l’opposition

Accusée par certains proches de Donald Trump d’avoir menti à des banques sur ses prêts immobiliers personnels, Lisa Cook lutte actuellement en justice pour maintenir sa place au sein de l’institution. La question de son statut a été portée devant la justice, et une cour d’appel a récemment rejeté une requête de l’ancien président, un revers qui pourrait influencer le futur réglementaire et politique de sa nomination.

Un enjeu politique et économique majeur

Ce contexte illustre la complexité des nominations à la Fed, notamment lorsque des enjeux politiques s’entrelacent avec des considérations économiques. La décision de la Fed, lors de cette réunion, de potentiellement réduire ses taux, intervient dans un climat où la stabilité financière et l’indépendance de la banque centrale sont mises à l’épreuve.

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