Gras, ressource stratégique et question d’identité
Le gras est présenté comme une ressource essentielle, indispensable à l’alimentation et utile à des usages industriels et militaires. Selon un journaliste franco-allemand, il peut servir au graissage de machines, à des composants d’armement et même à la fabrication d’explosifs, illustrant le caractère stratégique de ce matériau.
Cette dimension de puissance et de circulation a aussi accompagné les conflits, montrant que les échanges autour du gras suivent les dynamiques de guerre et de commerce à travers l’histoire.
Diffusion de l’huile d’olive et empreinte romaine
Dans l’Antiquité, les armées romaines ont joué un rôle majeur dans la diffusion du mode de vie romain en Europe. Elles approvisionnaient leurs soldats en huile d’olive, que l’on retrouvait jusqu’en Allemagne ou en Angleterre. Des flux partaient d’Andalousie et parcouraient des milliers de kilomètres pour nourrir les légionnaires.
À mesure que l’influence romaine décline, l’huile d’olive cède une place croissante au gras de porc dans l’alimentation, marquant une transition notable dans les pratiques culinaires antiques.
Identité sociale et symbolique du gras
Le gras porte aussi une dimension identitaire. Selon Nicolas Kayser-Bril, cuisiner au lard a été, pendant près d’un millénaire en Europe, une manière de marquer une appartenance culturelle et religieuse, dans certains contextes, en distinguant des pratiques juives ou musulmanes.
Des pénuries persistantes à une évolution des habitudes
L’histoire du gras se lit d’abord comme celle de pénuries récurrentes. A partir de quand ces dynamiques évoluent-elles et pour quelles raisons ?
Santé, minceur et régime alimentaire moderne
Les questions liées à la santé et à la minceur ont-elles conduit à réviser le rôle du gras dans nos assiettes ? Le végétarisme, le véganisme et d’autres mouvements alimentaires s’inscrivent-ils dans ce débat ?
Pour explorer ces questions, l’épisode intitulé Pourquoi on aime (ou pas) le gras ? sera présenté sur Le Point J, d’une durée d’environ 14 minutes, animé par Caroline Stevan et l’équipe du Point J.