Contexte et objectifs de l’étude

Une analyse commandée par la Confédération examine les retours de commandes en ligne et leur empreinte environnementale. L’objectif était d’évaluer des solutions susceptibles de réduire ces retours, dont les Suisses sont de grands consommateurs. Le constat indique que les mesures envisagées ne présenteraient pas d’utilité marquée pour l’environnement.

Les mesures envisagées et leurs limites

La piste la plus concrète aurait été d’imposer des frais de retour, soit en faisant payer directement le client, soit en prélevant un montant lors de la commande. L’étude commence par évaluer l’impact environnemental des retours: selon une étude externe, ils représentent l’empreinte écologique annuelle d’environ 5000 personnes en Suisse.

Conséquences potentielles

Le Conseil fédéral souligne que des frais de retour pourraient pousser certains consommateurs à ne pas renvoyer des articles, même s’ils n’en ont pas besoin, limitant ainsi la possibilité pour les vendeurs de les revendre ensuite. Avec des prix bas pratiqués par certains acteurs internationaux comme Temu, l’idée de payer pour un retour pourrait ne pas être attractive.

Effets sur les comportements d’achat

Par ailleurs, la réduction des retours pourrait amener des clients à commander moins en ligne et à privilégier les magasins physiques. Toutefois, cela entraînerait aussi des déplacements et des flux vers les magasins et les invendus, ce qui pose d’autres enjeux environnementaux. L’analyse rappelle qu’il n’est pas démontré que le commerce en ligne ait, au final, un impact global plus lourd sur l’environnement que d’autres modes de distribution.

Conclusion et orientation politique

En conséquence, le Conseil fédéral recommande de ne pas réglementer les retours dans le cadre du commerce en ligne et n’envisage pas de modification pour l’instant.

Retour sur la destruction des retours

La possibilité d’interdire la destruction des marchandises retournées a été évoquée, mais reste «très difficilement applicable» pour les fournisseurs internationaux. Le risque de contournement via des déclarations de défaut est notable. Des études internationales montrent que la majorité des articles retournés est revendue (environ 83%). Toutefois, la destruction et le recyclage ne concernent qu’environ 6% des retours en termes de quantité, mais représentent 42% de l’impact environnemental total du traitement des retours.

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