Intensité record et classification officielle

Selon le Centre national des ouragans (NHC), Melissa a été rétrogradé en catégorie 4 sur l’échelle Saffir-Simpson, qui en compte cinq. Les vents soutenus s’approchaient des 280 km/h, avec des rafales susceptibles de dépasser 300 km/h. Cet épisode est décrit comme le plus puissant ouragan jamais enregistré sur la Jamaïque depuis le début des relevés, et, par comparaison, Katrina, qui avait ravagé la Nouvelle-Orléans il y a vingt ans, était moins puissant.

Déroulement et dégâts initiaux

Le cyclone a touché terre peu après midi dans le sud-ouest de l’île, près de New Hope, à environ 160 km de Kingston. Des arbres ont été arrachés, des inondations ont été signalées et l’électricité a été coupée dans plusieurs zones, notamment la capitale.

Évacuation et mesures d’urgence

Melissa s’éloignait en direction de Cuba peu avant 23 h locales, tout en maintenant des avertissements d’extrême danger. Les autorités ont appelé à l’évacuation de plus de 50 000 résidents des zones côtières, mais plusieurs habitants ont refusé de quitter leur domicile. Le Premier ministre Andrew Holness a affirmé que certaines infrastructures de l’ouest pourraient ne pas résister et a encouragé les évacuations. Au total, 881 abris ont été ouverts sur l’île.

Contexte et conséquences potentielles

Les prévisions évoquent des pluies abondantes et des vents violents susceptibles d’engendrer des inondations côtières et des glissements de terrain. Ports et aéroport international ont été fermés, et la Croix-Rouge estime qu’environ 1,5 million de personnes sur les 2,8 millions d’habitants pourraient être touchées.

Antécédents et cadre historique

Le dernier ouragan majeur ayant frappé la Jamaïque remonte à Gilbert en septembre 1988, même si Béryl, l’année précédente, avait de son côté laissé des traces. Melissa s’inscrit ainsi dans un contexte météorologique particulièrement préoccupant pour l’île.

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