Un tribunal tessinois a condamné un prêtre à une peine de 18 mois de prison avec sursis, assortie d’une période probatoire de deux ans. Selon la décision judiciaire, l’homme sera remis en liberté immédiate, puisqu’il exécutait déjà une peine anticipée depuis novembre dernier, après trois mois de détention provisoire.

Sanctions prononcées par le tribunal

En plus de la condamnation, l’homme de 56 ans s’est vu interdire à vie toute fonction professionnelle ou associative impliquant un contact direct avec des mineurs. Le jugement prévoit également qu’il suive une thérapie ambulatoire, comme l’avait requis la procureure.

Les charges retenues et la période des faits

Le dossier d’accusation mentionnait plusieurs infractions graves, dont contrainte sexuelle, actes sexuels commis sur des personnes incapables de discernement, abus sur enfants et possession de matériel à caractère pornographique. Ces faits auraient eu lieu entre 2015 et 2023.

Au cours de cette période, le prêtre était actif dans le diocèse de Lugano. Il y assurait un rôle pastoral auprès de jeunes, enseignait dans plusieurs établissements secondaires, co-dirigeait l’enseignement religieux et siégeait au sein de différentes commissions.

Précisions sur les mineurs et jeunes adultes

Le tribunal a considéré comme établis les cas concernant quatre mineurs. La définition juridique d’un acte sexuel avec un enfant étant interprétée plus strictement, les faits ont été retenus. En revanche, dans le cas de jeunes adultes, les situations sont apparues plus complexes à qualifier. Le juge a expliqué que certains gestes consistaient en des contacts par-dessus les vêtements et que dans trois cas mentionnés au dossier, les personnes concernées n’avaient même pas perçu ces attouchements.

Chronologie des signalements

Le prêtre, ancien chapelain du collège Papio à Ascona, avait été arrêté le 7 août 2024. L’une des neuf personnes concernées avait formulé une première dénonciation en 2021, directement auprès de l’évêque de Lugano de l’époque, Mgr Valerio Lazzeri, sans suite à ce moment-là. Une seconde alerte a été transmise en février 2024 à Mgr Alain De Raemy, administrateur apostolique du diocèse, qui a alors informé la Commission d’experts chargée des cas d’abus sexuels dans l’Église.

Reconnaissance partielle et détention

Lors de la procédure, le religieux a partiellement reconnu certains faits qui lui étaient reprochés. Depuis son arrestation il y a un an, il était détenu au pénitencier de La Stampa, à Lugano.

Source : audience au tribunal tessinois

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