Swiss a enregistré des résultats positifs pour 2024, avec un bénéfice opérationnel ajusté de 684 millions de francs. Dans le même temps, la maison mère Lufthansa a annoncé son intention de centraliser les décisions stratégiques en Allemagne dès l’année prochaine et prévoit de supprimer 4000 postes, principalement dans ce pays.

Contexte et orientation du groupe

Ces mesures s’inscrivent dans une logique de rationalisation et de réduction des coûts au niveau du groupe. Lufthansa, qui contrôle Swiss, indique vouloir optimiser les décisions au niveau central.

La position du patron de Swiss

Jens Fehlinger, le directeur général de Swiss, reste prudent. Pour l’instant, il n’y a pas de plans de licenciements au sein de Swiss. Mais cela peut aller très vite dans notre industrie, il ne faut donc jamais rien exclure. Nous devons surtout être plus efficaces, a-t-il déclaré au micro de la RTS.

Il précise par ailleurs que Swiss est confrontée à une pénurie de pilotes, tout en poursuivant les recrutements et les formations. Nous avons actuellement autant de pilotes qu’avant la pandémie de Covid-19 et faisons beaucoup de formations, ajoute le président-directeur général.

Un nouvel avion et des vols long-courriers

La compagnie a dévoilé à la presse son nouvel appareil, l’Airbus A350, et prévoit d’en acquérir dix exemplaires d’ici cinq ans. Depuis octobre, cet avion assure des vols vers Prague (République tchèque), Düsseldorf et Hanovre (Allemagne), ainsi que Palma de Majorque (Espagne).

Dès le 20 novembre, le premier vol long-courrier de l’A350 reliera Zurich à Boston. Pourquoi partir de Zurich plutôt que de Genève ? Ce vol passera par nos hubs pour remplir les avions que nous venons d’acquérir. Nous devons faire venir des passagers non seulement de Suisse, mais aussi de toute l’Europe, explique Jens Fehlinger.

Swiss n’opère ainsi plus qu’une destination long-courrier au départ de Genève, celle vers New York.

Un A350 décoré d’images représentant la Suisse a été présenté lors de l’annonce.

Rentabilité et ajustement des dessertes court-courrier

Concernant les vols court-courriers, Swiss a annoncé la suppression de cinq destinations au départ de Genève dès mars 2026, invoquant des raisons logistiques et économiques.

Nous manquons d’avions et de moteurs. De plus, la pression des coûts à Genève est en constante augmentation. Nous devons pour l’heure consolider nos capacités pour l’année prochaine et remplir nos vols long-courriers, justifie Jens Fehlinger.

Comme d’autres compagnies, Swiss cherche à améliorer sa rentabilité et doit aussi absorber des surcoûts liés à l’annulation de vols vers Liban et Israël, ainsi qu’aux compensations accordées aux passagers pour retard.

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