An Indigenous man takes part in the so-called "Great People's March" in the sidelines of the COP30 UN Climate Change Conference in Belem, Para State, Brazil on November 15, 2025. Thousands of people are expected to attend the march to demand "real solutions" to human-caused global warming , and which comes at the halfway point of contentious COP30 negotiations following two Indigenous-led protests that disrupted proceedings earlier in the week. (Photo by Mauro PIMENTEL / AFP)

Marche mondiale pour le climat à Belem en soutien à la COP30

Des milliers de militants et des représentants des communautés autochtones se sont rassemblés à Belem, ville d’Amazonie brésilienne, pour une marche destinée à pousser les négociateurs réunis sur place à placer la défense du climat au cœur des discussions.

Le cortège s’est ouvert par un ballon géant évoquant une planète, visible dès le départ, et le parcours mêle ambiance festive et musique alors que la conférence de l’ONU sur le climat se tient dans la ville.

Voix autochtones et symboles de protestation

Parmi les participants, Benedito, 50 ans et membre du peuple autochtone Huni Kuin, a indiqué que les manifestants veulent protéger le climat et dénoncer la dégradation de la forêt, appelant à faire entendre la voix de l’Amazonie et à obtenir des résultats concrets.

À l’aube, certains ont déployé un grand drapeau brésilien portant l’inscription Amazonie protégée, avant que la marche ne rejoigne le site de la COP30.

Cadre sécuritaire et déroulement de la marche

La marche traversera Belem, une ville de quelque 1,4 million d’habitants, et le site de la COP30 sera protégé par des dizaines de militaires et des barrières renforcées. Pour la première fois depuis la COP26 de Glasgow en 2021, la société civile peut s’exprimer sans craindre des arrestations arbitraires, selon les organisateurs, après des éditions où les ONG estimaient qu’il était risqué de manifester en dehors du site.

Absence des États‑Unis et tensions autour des négociations

L’absence des États‑Unis est marquée lors de ce rendez‑vous, une absence attribuée à l’administration de Donald Trump, selon le signalement de certains participants.

Lors du rassemblement, un manifestant a revêtu des échasses et s’est déguisé en Oncle Sam pour dénoncer ce qu’il perçoit comme un impérialisme. Des drapeaux en soutien à la Palestine ont également été brandis dans la foule.

Réseau d’intervenants et analyses des enjeux

Tyrone Scott, représentant de l’ONG War on Want, affirme que des voix ont été exclues du processus et que les communautés autochtones doivent être mieux prises en compte pour que les négociations portent réellement leurs fruits.

Des tensions ont éclaté ces derniers jours: mardi, des manifestants avaient forcé l’entrée du site et affronté les forces de sécurité; vendredi, d’autres perturbations ont bloqué l’accès principal et perturbé des réunions des responsables brésiliens. En réponse, les autorités ont renforcé le dispositif de sécurité autour du siège afin d’éviter de nouveaux incidents dans les derniers jours de négociations.

Éléments des négociations et perspectives

À l’approche du terme de la semaine, la présidence de la COP30 doit présenter l’issue des consultations visant à concilier les demandes de près de 200 pays sur des sujets sensibles tels que les réductions d’émissions, le financement climatique pour les pays vulnérables et les obstacles commerciaux. L’arrivée des ministres lundi est attendue pour faciliter un consensus d’ici la clôture le 21 novembre, même si plusieurs participants estiment que les positions restent largement divergentes.

Des acteurs régionaux et internationaux soulignent la nécessité d’un leadership fort de la part de la présidence pour éviter que cette COP ne se transforme en une rencontre sans résultats probants, résument les observateurs. La négociatrice en chef brésilienne, Liliam Chagas, décrit les échanges comme des montagnes russes, avec des temps d’espoir puis des bas.

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