Depressive einsame Frau sitzt zu Hause auf dem Bett und denkt über Probleme nach, Trennung, Scheidung, Unwohlsein Depressive einsame Frau sitzt zu Hause auf dem Bett und denkt über Probleme nach, Trennung, Scheidung, Unwohlsein ,model released, Symbolfoto Copyright: xZoonar.com/DmitriixMarchenkox 22486401 ,model released, Symbolfoto ,property released

Constats clés de l’étude sur le divorce en Suisse

Le verdict est sans appel: divorcer, en Suisse, coûte bien plus aux femmes qu’aux hommes. Selon une étude de la Haute école spécialisée de Berne, les mères perdent en moyenne 38% de leur revenu dans les deux années qui suivent une séparation, tandis que les pères n’obtiennent qu’une variation de 3%.

Même les femmes sans enfants subissent une baisse de 28%, révélant l’ampleur d’un système qui demeure déséquilibré.

Facteurs structurels à l’origine des inégalités

L’étude identifie trois facteurs structurels. Une répartition du travail encore très traditionnelle, avec des pères travaillant à 90 ou 100% et des mères souvent limitées à un taux de 50% maximum; la charge des enfants, majoritairement assumée par les femmes, générant des coûts et réduisant la disponibilité professionnelle; et enfin la tendance des hommes à se remettre plus rapidement en couple, ce qui leur permet d’accroître plus vite leur revenu.

Conséquences économiques et répartition des aides

Dans ce contexte, les conséquences financières sont lourdes: une mère sur dix doit recourir à l’aide sociale après un divorce, alors que chez les pères, ce ratio tombe à un sur trente.

Voies d’action et perspectives

Pour Sabrina Burgat, avocate et professeure en droit de la famille à l’Université de Neuchâtel, ces chiffres ne constituent pas une fatalité et des solutions existent: un congé paternité équivalent au congé maternité, des structures de garde plus accessibles et, surtout, une autonomie économique réelle des deux conjoints. Sans ces changements, avertit la spécialiste interrogée par RTS, les divorces continueront d’accroître les écarts et d’appauvrir de manière disproportionnée les femmes en Suisse.

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