Un cadre de négociation autour de Gaza et d’un État palestinien

En examinant les grandes lignes du plan consacré à Gaza, Ehud Barak le décrit comme un point de départ favorable pour Israël afin de négocier les étapes suivantes. Selon lui, ce plan va même à l’encontre des attentes de Netanyahu et prévoit une trajectoire menant vers un État palestinien.

Un impératif de séparation et de sécurité

Selon l’ancien Premier ministre, les Israéliens doivent se séparer des Palestiniens, non pour leur droit à l’autodétermination, mais pour leur propre destin et leur sécurité. Il appelle à laisser de la place à un État palestinien viable et démilitarisé, estimant que la solution à deux États permettrait à Israël de préserver son identité juive tout en garantissant des droits démocratiques aux Palestiniens.

Figure historique d’Israël, ancien Premier ministre et ancien chef de l’armée, Ehud Barak avait présidé les négociations de Camp David en 2000 avec Yasser Arafat, qui avaient brièvement envisagé la création d’un État palestinien.

Le Hamas et le 7 octobre: une réévaluation

Pour Ehud Barak, le 7 octobre fut « le pire jour de l’histoire du pays, de l’histoire du peuple juif depuis 1945 », une date qui a créé une nécessité impérieuse pour Israël: s’assurer que le Hamas ne régnera plus sur Gaza et ne pourra plus menacer Israël depuis ce territoire.

Il affirme qu’une solution naturelle aurait été de vaincre le Hamas, mais soutient que « le Hamas a été vaincu en tant que force combattante il y a un an ». Selon lui, les succès d’Israël contre le Hezbollah, en Syrie et en Iran pourraient constituer une base pour déclarer la victoire, récupérer tous les otages et ouvrir un nouveau chapitre.

Cependant, Barak soutient que Benjamin Netanyahu aurait voulu une nouvelle guerre non pas pour vaincre le Hamas, mais pour « la survie de sa coalition et de son pouvoir ». Il affirme que le Premier ministre craint que les procédures judiciaires contre lui s’accélèrent en fin de guerre.

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