Chiffres clés sur les étrangers en France en 2024
Selon une étude publiée par l’Insee, environ 6 millions de personnes étrangères résident en France en 2024, représentant 8,8 % de la population.
Parmi ces résidents, 6 millions ne détiennent pas la nationalité française. La majorité est née à l’étranger, avec 5,1 millions nés hors de France et 900 000, principalement des mineurs, nés sur le territoire français.
Répartition et comparaison avec les pays européens
L’immigration est légèrement plus orientée vers des origines extr-Européennes. La part d’étrangers dans la population française (8,8 %) reste inférieure à la moyenne européenne (9,6 %), et est aussi inférieure à celle de plusieurs États voisins ou partenaires, comme l’Italie (8,9 %), l’Espagne (13,4 %), la Belgique (13,8 %) et l’Allemagne (14,5 %).
La France compte toutefois une proportion légèrement plus élevée d’étrangers extra-européens (6,5 %) que la moyenne européenne (6,4 %) et que la Belgique (5,4 %). Ce taux demeure proche de celui de l’Italie (6,6 %) mais inférieur à celui de l’Allemagne (9,2 %).
Évolution des nationalités et diversification
Les nationalités des étrangers résidant en France se sont diversifiées au fil du temps. En 1968, environ trois étrangers sur quatre détenaient la nationalité d’un pays européen, et un sur quatre était national d’un pays africain.
En 2024, la dynamique est différente : près de la moitié des étrangers résidents ont la nationalité d’un pays africain et environ un tiers celle d’un pays européen.
Parmi les personnes de nationalité étrangère vivant en France en 2024, 46 % possèdent la nationalité d’un pays d’Afrique, 35 % celle d’un pays européen et 13 % celle d’un pays asiatique.
Une autre approche statistique s’intéresse aux immigrés, définis comme les personnes nées à l’étranger. Cette catégorie comptait 7,7 millions de personnes en France en 2024, dont 2,6 millions avaient acquis la nationalité française.
Depuis la fin des années 2000, les acquisitions de la nationalité française par les Européens ont diminué de manière significative. En revanche, la probabilité d’obtention de la nationalité est plus élevée pour les personnes originaires d’Afrique (37 %) ou d’Asie (35 %).