Contexte et chiffres-clés

Ces cinq dernières années, le nombre de morts sur les routes suisses a augmenté de 34 %. Aucune autre nation européenne n’a enregistré une évolution aussi défavorable sur cette période, selon le rapport cité.

À l’échelle européenne, la tendance est à la baisse sur la même période, avec une diminution moyenne de 12 % selon le Conseil européen de la sécurité des transports.

Sur une période de dix ans, la Suisse affiche une hausse de 2,9 %, tandis que la moyenne européenne montre une diminution de 17 %.

Rétroaction du BPA et contexte politique

Malgré ces chiffres, les routes suisses demeurent parmi les plus sûres en Europe, note le Bureau de prévention des accidents (BPA).

En chiffres absolus, la Suisse déclare environ 27 décès par million d’habitants, en comparaison avec 34 pour l’Allemagne et 48 pour la France, selon les chiffres de 2023 cités par l’Institut national de la statistique Insee.

Le BPA se dit toutefois préoccupé par ce relâchement constaté sur cinq ans et souligne le rôle des choix parlementaires dans cet enjeu.

Le responsable du domaine trafic routier, Mario Cavegn, rappelle que la sécurité routière n’est pas acquise et appelle à des mesures claires pour répondre aux défis actuels et futurs.

Perspectives et plan d’action

En 2024, 250 personnes ont perdu la vie sur les routes suisses, soit 14 de plus qu’en 2023.

Sans une volonté politique forte, l’objectif fixé par l’Office fédéral des routes de ramener ce chiffre à 100 d’ici 2030 apparaît difficilement atteignable, estime le BPA.

Pour améliorer la sécurité routière, le BPA suggère la mise en place d’un plan d’action national s’inspirant des meilleures pratiques internationales, axé sur des infrastructures sûres, des limites de vitesse adaptées et un comportement sûr des usagers.

Le Bureau appelle à un renforcement des contrôles et des sanctions, ciblé sur la vitesse, l’alcool et les drogues, et demande l’engagement concerté de tous les acteurs du trafic.

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