La pochette de La fresque réunit 130 photographies en noir et blanc disposées autour d’un Vincent Delerm humble et souriant, sur un fond rose dragée. Pour le nouvel album l’auteur-compositeur-interprète, révélé en 2002 avec Fanny Ardent et moi, a souhaité s’entourer des personnes qui comptent ou ont compté pour lui. On y retrouve notamment sa femme, son cousin coiffé d’un chapeau de cow-boy, Vincent Dedienne ou encore Jean Rochefort. Delerm affirme que cet huitième opus est à la fois intime et universel.
« Cet album raconte le rapport aux autres, la place qu’ils prennent dans une vie. Les gens qu’on aime, les gens qu’on perd, ceux avec qui on se fâche et ceux avec qui on se construit aussi », confie le chanteur dans le 12h30 du 7 octobre. À l’âge que j’ai aujourd’hui (ndlr: presque 50 ans), dans les choses qui me bouleversent vraiment, il peut y avoir la lumière qui tombe sur une ville, mais la plupart du temps ce sont plutôt les histoires qui m’arrivent avec les autres.
Ce qui nous unit
Dans La fresque, il est question d’amour et de collectif. Dans le morceau intitulé Plusieurs, Delerm montre que l’on peut être touché par des mêmes choses : un objectif marqué, une chanson, une série émouvante. Le chanteur se décrit comme l’une des personnes qui voient le verre à moitié plein et rappelle que la solidarité demeure dans les rues et les vies quotidiennes.
« On a un peu une image déformée par les médias, parce qu’au quotidien, dans une rue où les gens ne sont pas loin les uns des autres, si quelqu’un crève un pneu ou fait un malaise, il y a toujours des gens qui s’arrêtent », explique-t-il. Il ajoute que cette défiance envers l’époque peut sembler dangereuse, mais rappelle aussi que beaucoup de Français s’entendent et s’apprécient. « Donc, c’est bien aussi des fois d’aller sur ce qu’on a en commun », poursuit-il.
Propos recueillis par Blandine Levite
Adaptation web: Sarah Clément
Vincent Delerm, Théâtre de l’Octogone, Pully, le 10 octobre 2025 (complet); Festival Voix de Fête, Alhambra, Genève, le 18 mars 2026.