La pêche attire les jeunes en quête d’un break face aux écrans

Des jeunes pêcheurs, présents de Paris à Londres et en passant par Amsterdam, affichent fièrement leurs prises sur les réseaux sociaux.

La pratique du no-kill est évoquée comme dominante chez ces jeunes et elle est décrite comme illégale en Suisse. Après la capture et l’immortalisation du trophée, ce dernier pourrait toutefois continuer sa vie dans l’eau et aussi sur les réseaux.

À Yverdon, Clément, 15 ans, Stefan, 15 ans, et Thimothé, 12 ans, consacrent désormais tout leur temps libre à cette activité et affirment aimer s’éloigner du téléphone pour se vider la tête.

« J’y passe de 8 h à 19 h pendant les vacances et la semaine, je viens après les cours avec des amis », confie Clément qui estime qu’une présence de seulement 20 minutes peut « valoir la peine ».

« Je suis au bord de l’eau et ça me calme », résume Clément, devenu adepte du street fishing.

Thimothé précise partager cet intérêt, car il ne s’agit pas seulement de pêcher mais aussi d’être en nature.

ENTHOUSIASME PARTAGÉ

Champion de France 2025, William Courte dirige un magasin spécialisé près de Lausanne et se réjouit de l’arrivée de ces adolescents dans sa clientèle. « Si on les attire dès maintenant et qu’on en prend soin, ce seront des clients pour toute l’existence du magasin », a-t-il déclaré au journal télévisé 19h30.

Le père de Clément se montre quant à lui étonné mais satisfait : « C’est en extérieur, c’est encore mieux », affirme-t-il.

La Fédération suisse de pêche partage cet enthousiasme, même si ses effectifs déclinent sur les quarante dernières années. Elle remarque toutefois une hausse des inscriptions des jeunes en formation, partout dans le pays.

Crédit photo : Carole Pantet/juma

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