En mer du Nord, Neptune Strike 2025, exercice coordonné par l’OTAN, réunit 13 nations sur trois zones maritimes et met en avant le rôle du porte-avions américain le plus puissant en service, le USS Gerald R. Ford. Le dispositif comprend 20 navires et environ 10 000 militaires.

Déploiement et démonstration des capacités

Sur le pont du Ford, des chasseurs F-18E et F-35 évoluent en formation diamant, devancés par un avion de surveillance E-2 Hawkeye. Des destroyers américains ainsi que des frégates française et danoise assurent l’escorte du groupe aéronaval.

Cette démonstration s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes avec la Russie, soupçonnée d’augmenter des incidents présumés en zone maritime.

À titre d’illustration, le ministère allemand de la Défense indique qu’un avion de reconnaissance russe a survolé à trois reprises la frégate Hamburg en mer Baltique le 21 septembre, à très basse altitude, à la veille de l’exercice. Le porte-parole a qualifié ce comportement de non professionnel et non coopératif.

Objectifs, réactions et coordination

Le contre-amiral Paul Lanzilotta, commandant du groupe aéronaval d’attaque 12, affirme que l’alliance rassure ses partenaires et démontre une capacité de dissuasion stratégique en tant que bloc et en tant qu’équipe opérationnelle.

Participation française et capacités aéromaritimes

La France participe à Neptune Strike avec la frégate Bretagne, équipée pour des missions anti-sous-marines et anti-aériennes. Le capitaine Nicolas Simon, commandant de la frégate, souligne que l’objectif est de démontrer la solidarité des 13 nations de l’OTAN et de mettre en valeur les capacités françaises à mener des opérations aéromaritimes.

Scénarios et exercices prévus

Les activités simulées incluent des attaques aériennes, l’arraisonnement de navires et des débarquements amphibies, afin d’évaluer la coordination interalliée et la capacité des forces à répondre à une menace non nommée publiquement.

Équipements et mouvement des unités

Mardi, une équipe de protection a été héliportée de la frégate Bretagne vers un destroyer américain pour vérifier le pavillon et la cargaison. Mercredi matin, le porte-avions, la frégate danoise, la frégate française et deux destroyers américains ont pris la mer dans la mer du Nord, puis se sont séparés selon une synchronisation millimétrée, une étape photographiée depuis un hélicoptère pour en fixer le moment.

A noter que, dans le même temps, des rapports évoquent le survol de l’aéroport de Copenhague par trois ou quatre gros drones, perturbant le trafic aérien. Selon la Première ministre Mette Frederiksen, ces attaques hybrides pourraient se multiplier.

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