Une fiction qui s’inspire de faits réels

Entre fiction et réalité, Nicolas Feuz s’inspire d’un drame connu pour explorer les mécanismes de l’embrigadement sectaire. Après des titres comme Sirius de Pierre Fankhauser et Enfant aux étoiles de Julien Sansonnens, son roman situe l’action autour de l’Ordre du Temple Solaire (OTS) et des massacres qui marquent l’histoire, notamment à Cheiry, Salvan et dans le Vercors.

Un cadre isolé, une mécanique macabre

Dans une retraite alpine valaisanne, coupée du monde par une tempête et dépourvue de tout réseau, cinq personnages de profils variés se tournent vers Gaïa Glassey, coach de remise en forme qui propose des soins d’une dureté extrême. La fiction décrit ensuite comment les infrastructures techniques d’une station de ski — télésièges, téléphériques et dispositifs anti-avalanches — basculent dans une machine de mort, oscillant entre suicide et homicide.

Des récits gigognes

Porté par un dispositif narratif gigogne, le roman mêle passé et destins macabres de la secte au cœur de la fiction contemporaine. Peu à peu, un lien se dessine entre le passé sordide de l’OTS et les morts suspectes du refuge, comme une résonance intergénérationnelle des responsabilités et de leurs conséquences.

La famille comme terreau de violence

Outre les trajectoires liées à la secte, l’intrigue interroge les rapports entre parents et enfants. Chaque personnage entretient des tensions avec son entourage, faisant de la sphère familiale le terreau des violences infligées ou subies. Feuz précise que sa propre vie familiale nourrit son regard: sa fille aînée travaille aux remontées mécaniques de la station valaisanne et aurait, selon lui, inspiré l’idée d’une mise à mort sanglante sur la montagne.

Édition et contexte

La secte est publié par Rosie & Wolfe en octobre 2025.

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