Contexte et réactions autour du plan de paix pour Gaza
Le Hamas a qualifié d attaque barbare la frappe israélienne qui a touché le camp de réfugiés d Aïn al-Héloué dans le sud du Liban, dénonçant des blessures et des pertes civiles. Le mouvement précise qu il n existe aucune installation militaire dans les camps palestiniens au Liban et reproche aux autorités israéliennes des déclarations qu il juge mensongères, destinées à justifier une intervention et à attiser la haine envers les camps et le peuple palestinien. Le bilan varie selon les sources: le ministère libanais de la Santé a fait état de 11 morts et 4 blessés dans une frappe ciblant un véhicule, tandis que d autres rapports évoquent au moins 13 victimes dans le même camp.
Israël affirme avoir ciblé un camp d entraînement du Hamas; le Hamas conteste et soutient que la cible réelle était un terrain de sport ouvert fréquenté par des jeunes, et que les personnes touchées étaient principalement des jeunes présents sur place au moment de l attaque. Des éléments supplémentaires évoquent des victimes liées à d autres frappes dans le cadre de ces tensions.
Adoption du plan de paix pour Gaza par le Conseil de sécurité et implications
Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies a adopté une résolution endossant le plan de paix présenté par les États-Unis pour Gaza, présenté comme un cadre susceptible d ouvrir une voie vers la paix et la stabilité dans la région. Le bureau du Premier ministre israélien a salué le plan, mettant l accent sur une démilitarisation complète, le désarmement et la déradicalisation de Gaza comme prérequis à une paix durable.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a salué l adoption et a appelé à une mise en œuvre rapide sur le terrain, évoquant notamment le déploiement éventuel d une force internationale pour accompagner les efforts locaux. Le texte prévoit un mandat jusqu à fin 2027 pour un comité de paix, présidé par le président américain, et autorise le déploiement d une force internationale afin de soutenir la sécurité des frontières, le démantèlement des groupes armés et la protection des civils, tout en appuyant la formation des autorités palestiniennes.
Les réactions des États membres ont été partagées: treize voix se sont exprimées en faveur, tandis que la Russie et la Chine se sont abstenues. Des partenaires régionaux et mondiaux ont exprimé leur soutien à l adoption rapide du texte, tandis que le Hamas a critiqué la résolution, affirmant qu elle ne répond pas aux droits politiques et humains du peuple palestinien et qu elle institue une tutelle internationale sur Gaza, notamment en ce qui concerne le désarmement des groupes palestiniens. Des textes concurrents ont également été présentés au Conseil, notamment par la Russie, qui n autorise ni la création du comité de paix ni le déploiement immédiat d une force internationale.
Sur le terrain, les développements diplomatiques s accompagnent d échanges et de préoccupations sur le cessez-le-feu et l aide humanitaire, tandis que les autorités réévaluent les mécanismes de sécurité et leurs engagements régionaux.
Épisodes et enjeux régionaux
En Cisjordanie, une attaque combinant voiture-bélier et couteau a fait un mort et trois blessés; les secours israéliens ont évacué des victimes vers Jérusalem et les forces de sécurité ont procédé à des arrestations et à des déménagements opérationnels dans d autres localités. Le président Mahmoud Abbas, lors d une visite à Paris, a réaffirmé son engagement en faveur de réformes et de l organisation d élections présidentielles et législatives, prévues après une étape du cessez-le-feu et du désarmement du Hamas. Par ailleurs, Macron et Abbas ont annoncé la création d un comité conjoint pour élaborer la Constitution de l État palestinien.
Sur le plan sécuritaire et géopolitique, la France s est dite attentive à l éventuelle annexion partielle ou totale de la Cisjordanie et a souligné l importance d une approche européenne concertée face à ces scénarios. L Allemagne a annoncé la levée progressive de son embargo partiel sur les exportations d armes vers Israël à partir du 24 novembre, sous réserve des procédures d examen et du respect du cessez-le-feu et de l aide humanitaire, afin de revenir à des échanges d armements dans le cadre des règles habituelles.
Sur le dossier iranien, Téhéran a annoncé le démantèlement d un réseau d espionnage présumé dirigé par les services de renseignement américains et israéliens, précisant que l opération s est déroulée dans plusieurs provinces sans fournir de détails sur les lieux exacts ni le nombre d arrestations.
