Partial removal of a liver from a living donor by laparoscopy for a transplantation, Here, graft preparation, Department of Surgery of Pr Olivier Soubrane, St Antoine hospital, Paris. Hôpital St Antoine APHP-St ANTOINE-GARO/PHANIE

Contexte et déroulé des faits

Vendredi soir, vers 22 heures, la représentation au Théâtre du Loup venait de se conclure et des spectateurs et artistes se trouvaient à l’extérieur lorsqu’une moto avec deux jeunes hommes est arrivée, heurtant une chaîne qui bloquait la route et projetant ces personnes au sol. Selon des témoins contactés par RTS, les deux passagers se sont immédiatement plaints de douleurs et sont restés au sol.

Très rapidement, un véhicule de police est arrivé. D’après les témoignages, la scène aurait marqué la fin d’une poursuite et la situation aurait ensuite dégénéré.

Selon certains témoins, l’un des policiers aurait braqué son arme sur le jeune à terre, puis sur un membre de l’équipe artistique qui s’interrogeait sur l’état des blessés et la violence de l’intervention. Des agents en civil auraient ordonné aux témoins d’arrêter de filmer. Un policier se serait ensuite précipité vers un comédien, jusqu’à l’intérieur du théâtre, et l’aurait plaqué au sol.

Les agents auraient ensuite tenu à distance le reste de l’équipe et du public à l’intérieur du théâtre, les menaçant d’utiliser du spray au poivre s’ils tentaient d’en sortir.

Réactions du Théâtre et appels au respect des procédures

Suite à cette intervention, la co-direction du Théâtre du Loup a dénoncé une action « inadéquate » et « démesurée » dans une lettre ouverte adressée à Monica Bonfanti, commandante de la police cantonale, et à Carole-Anne Kast, conseillère d’État chargée de la Sécurité. Elle a exprimé son choc face à l’escalade de la violence observée.

Le courrier interroge notamment l’emploi d’une arme contre une personne non armée et la saisie des téléphones portables des personnes qui filment, rappelant que filmer dans l’espace public relève, selon elle, des droits civils.

Le comédien plaqué au sol a été décrit comme étant une personne racisée dans le récit partagé par la direction.

Réactions et suites institutionnelles

À la suite des critiques du théâtre, l’inspection générale des services, l’instance chargée de la police des polices, a été saisie par Monica Bonfanti.

Carole-Anne Kast a répondu à la co-direction dans un courrier publié lundi soir. Elle a insisté sur la nécessité pour la police d’être « exemplaire en tout temps et lors de chaque intervention », affirmant sa confiance dans l’institution et rappelant les procédures existantes telles que le dépôt de plainte et le recours à la médiation.

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