Contexte et pétition de soutien

À Genève, une lettre ouverte signée par plusieurs personnalités et institutions a été lancée le 13 novembre pour soutenir une artiste licenciée par l’Orchestre de la Suisse romande (OSR) après avoir porté un keffieh à la fin d’une représentation. Adressée à l’OSR, à la Ville et au canton, cette pétition a réuni plus de 1’900 signatures et demande l’annulation du licenciement avec des excuses publiques de la part de l’OSR.

Les faits et le cadre du licenciement

La comédienne romande avait été recrutée comme récitante pour « Léna et l’Orchestre enchanté », un conte musical destiné au jeune public qui s’est joué au Victoria Hall à Genève.

Le geste et les réactions

Le 8 novembre, après les applaudissements, elle a salué en portant sur ses épaules un keffieh, tissu moyen-oriental devenu un symbole de solidarité envers la population palestinienne. Le geste n’a pas suscité de réaction immédiate à ce moment-là.

Le 10 novembre, à l’entrée du Victoria Hall, elle a reçu une lettre de licenciement pour faute grave signée par le directeur général et le directeur administratif de l’OSR.

Les positions et les suites

Selon l’artiste, le keffieh est un élément vestimentaire culturel et un signe de solidarité envers les Palestiniens, différenciant le geste du moment des saluts finaux avec le public. Elle précise que ce geste relève de sa liberté de conscience et d’expression.

À la suite de l’incident, les abonnés et spectateurs ont reçu un courriel présentant des excuses pour un geste « inapproprié (…) qui aurait pu choquer » et indiquant que les concerts doivent rester des espaces de neutralité exempts de symboles politiques.

Réactions de l’OSR et du SIT

Dans l’émission Vertigo du 18 novembre, le directeur de l’OSR, Steve Roger, a indiqué que ni les musiciens ni la cheffe n’étaient prévenus ou consultés sur cette initiative. L’OSR affirme vouloir que ses concerts demeurent des espaces de rassemblement, de respect et de sérénité, et s’engage à offrir des prestations artistiques de qualité dans un climat accueillant pour toutes et tous.

Le Syndicat interprofessionnel des travailleuses et travailleurs (SIT), représentant la comédienne, dénonce le licenciement comme abusif et rappelle que la liberté de conscience et d’expression est protégée par la Constitution suisse. Le SIT s’inquiète d’une pratique qui pourrait ne pas être isolée et affirme que le port d’un vêtement de solidarité ne peut être criminalisé, estimant que cela bafoue des libertés fondamentales.

Éléments contextuels

La pétition est soutenue par plusieurs personnalités et institutions genevoises et demeure accessible en ligne, avec une demande d’annulation du licenciement et des excuses publiques de l’OSR.

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