Trump envisage une visite au Moyen-Orient en fin de semaine
Le président américain Donald Trump a indiqué mercredi qu’il pourrait se rendre au Moyen-Orient en fin de semaine, peut-être dimanche, alors que les pourparlers sur un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël semblent avancer très bien et être sur le point d’aboutir. Ses propos ont été tenus au Bureau ovale.
Contexte des pourparlers et cadre diplomatique
Des discussions indirectes se tiennent en Égypte entre le Hamas et Israël afin de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à un échange d’otages contre des prisonniers palestiniens. Donald Trump a ajouté qu’il existait de fortes chances que sa visite se concrétise et a affirmé que les pourparlers progressent. Il a aussi souligné que de nombreux États sont prêts à s’engager pour que le plan de paix américain aboutisse et que Gaza bénéficie de perspectives politiques et économiques, en plus de l’aide humanitaire.
Signes de vie et contexte des enlèvements
La sœur d’un otage népalais détenu à Gaza a déclaré mercredi qu’elle gardait espoir que son frère soit vivant, après la diffusion d’une courte vidéo remontant à novembre 2023 montrant Bipin Joshi en captivité. Cette vidéo, récupérée par l’armée israélienne, est le seul signe de vie reçu depuis l’enlèvement du 7 octobre 2023 dans un kibboutz du sud d’Israël.
Initiatives internationales et cadre de paix
La réunion s’inscrit dans la continuité de l’initiative franco-saoudienne en faveur d’une solution à deux États, qui a abouti à la Déclaration de New York l’été dernier et a facilité l’adoption du plan américain. Outre la France, l’Allemagne et l’Espagne, d’autres pays comme l’Italie et le Royaume‑Uni participeront à la dimension européenne ; côté arabe, l’Égypte, le Qatar, les Émirats arabes unis et la Jordanie prendront part à ces discussions, tandis que l’Indonésie, le Canada et la Turquie souhaitent participer activement à une mission de stabilisation à Gaza après le cessez-le-feu.
Émissaires et positions régionales
Des émissaires américains ont rejoint en Égypte les négociations indirectes. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a évoqué des indices très encourageants. Le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a annoncé que son pays se joindrait aux discussions et qu’une délégation turque dirigée par le chef des services de renseignement Ibrahim Kalin participait également aux pourparlers à Charm el-Cheikh.
Évolutions sur le terrain et réactions politiques
Des actions et des réactions politiques se multiplient. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que Trump avait expressément demandé à Ankara de convaincre le Hamas de négocier pour la paix et que la délégation turque était présente à Charm el-Cheikh. Par ailleurs, le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir s’est rendu sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, en dépit des tensions liées à la période de fêtes religieuses et au cadre des négociations en cours.
De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré vouloir atteindre tous les objectifs de la guerre contre le Hamas, notamment le retour de tous les otages et la destruction du pouvoir du Hamas, alors que les discussions indirectes se poursuivaient en Égypte.
Le Hamas a réclamé la libération de Marwan Barghouthi, figure notable parmi les prisonniers palestiniens, et d’autres détenus dans le cadre des échanges envisagés, selon une source d’État égyptien. Khalil al-Hayya, négociateur en chef du Hamas, a déclaré que le mouvement exige des garanties crédibles du président Trump et des médiateurs pour mettre fin à la guerre et obtenir le retrait des troupes israéliennes, ainsi qu’un échange d’otages et de prisonniers.
Autres participants et initiatives
Le Premier ministre du Qatar se rendra à Charm el-Cheikh pour participer aux discussions dans le cadre de l’effort régional et international visant à parvenir à un cessez-le-feu durable. Une délégation turque dirigée par le chef du MIT a également pris part aux pourparlers, après avoir mené des entretiens bilatéraux avec des responsables américains, égyptiens, qataris et du Hamas.
Événements et dimension humanitaire
Dans le domaine humanitaire et sécuritaire, des bateaux d’une flottille internationale pour Gaza ont été interceptés tôt mercredi au large des côtes par l’armée israélienne. Global Sumud Flotilla a signalé l’interception de trois bateaux — le Gaza Sunbirds, l’Alaa Al-Najjar et l’Anas Al-Sharif — à environ 220 kilomètres des côtes, et l’armée a indiqué qu’un autre bateau, le Conscience, avait été touché par un hélicoptère. Le ministère des Affaires étrangères israélien a dénoncé une tentative futile de pénétrer dans une zone de combat et a précisé que les navires et leurs passagers avaient été transférés vers un port israélien en vue d’expulsions rapides.
Du côté royal suisse, tous les Suisses ayant participé à la flottille et ayant été arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi ont été libérés; les dix personnes restantes ont été expulsées vers la Jordanie et le Département fédéral des affaires étrangères a précisé l’organisation de l’accueil et du voyage de retour vers la Suisse, tout en indiquant que les coûts seraient pris en charge par les concernés.
Réactions européennes et perspective de paix
L’Union européenne cherche à jouer un rôle dans le plan de paix américain et à participer au nouvel organe international de transition prévu pour Gaza. Kaja Kallas, en visite au Koweït, a déclaré que l’Europe avait un rôle important à jouer et qu’elle devait être associée à ce processus.
Commemorations et regard sur le droit international
À l’occasion du deuxième anniversaire du 7 octobre, Israël a commémoré les victimes et la situation autour des négociations indirectes a alimenté l’espoir d’une libération des otages et d’une fin du conflit. Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, a condamné le carnage à Gaza et a jugé inacceptable de réduire le nombre de morts à des dommages collatéraux, appelant à des solutions qui protègent les civils et facilitent la libération des otages. Il a aussi mis en garde contre l’utilisation de la guerre pour justifier l’antisémitisme et a appelé à soutenir les initiatives de paix et les manifestations en faveur de Gaza dans le monde.