Contexte et déploiement à Chicago

L’administration a décrit Chicago comme une « zone de guerre », justifiant l’envoi de troupes afin de protéger les agents et les biens fédéraux. Le président a signé samedi un décret prévoyant l’envoi de 300 gardes nationaux à Chicago.

Réactions et positionnement des responsables

La ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a affirmé sur Fox News que « C’est une zone de guerre ». Elle a aussi attribué au maire Brandon Johnson des propos qui, selon elle, pourraient faciliter l’entrée de criminels et la destruction de la vie des habitants; le maire a dénoncé des mesures anticonstitutionnelles. Elle a par ailleurs évoqué des primes offertes par des gangs et d’autres « organisations terroristes connues » contre les manifestants opposés à la police de l’immigration (ICE).

Réactions au niveau politique

Le sénateur Dick Durbin a estimé que le président ne cherche pas à lutter contre la criminalité mais à répandre la peur. Le gouverneur démocrate de l’Illinois, JB Pritzker, a déclaré sur CNN que ces mesures transforment Chicago en zone de guerre et a appelé au retrait des troupes.

Portée nationale et contexte juridique

Chicago est présentée comme la cinquième ville démocrate visée par un déploiement de la Garde nationale ordonné par le président, une démarche jusqu’ici exceptionnelle. Des gardes nationaux ont déjà été dépêchés à Los Angeles, à Washington et à Memphis, malgré l’opposition des autorités locales.

Portland et décisions judiciaires

À Washington, le président a déclaré que ces mesures ont permis de « nettoyer » la capitale. Le président de la Chambre, Mike Johnson, a évoqué sur NBC une « guerre contre la criminalité », citant l’exemple de la capitale. Une juge fédérale a toutefois temporairement bloqué un déploiement similaire à Portland.

La juge Karin J. Immergut a estimé que ces protestations ne présentent pas de danger de rébellion et peuvent être gérées par les forces de l’ordre. L’interdiction d’y déployer la Garde nationale est provisoire et expire le 18 octobre.

Réactions et prolongements

Stephen Miller, conseiller du cabinet de Donald Trump, a évoqué sur X que cette décision constitue une « insurrection » judiciaire.

Contexte sur l’immigration et menaces potentielles

Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a placé la lutte contre l’immigration clandestine au premier plan de son programme. Des manifestations et actions contre la police de l’immigration ont été signalées dans des villes dites sanctuaires, notamment Portland et Chicago. Le président a laissé entendre vouloir utiliser les militaires contre ce qu’il appelle l’ennemi de l’intérieur, affirmant que Portland est en proie à des violences et à des insurgés.

La gouverneure de l’Oregon, Tina Kotek, a nié l’existence d’insurrection et de menace majeure pour la sécurité nationale, appelant à éviter toute escalade.

Menaces éventuelles sur New York et Baltimore

Le président a évoqué la possibilité d’envoyer des gardes nationaux à New York et à Baltimore, futures grandes villes démocrates.

Incident à Chicago

Des agents du ministère de la Sécurité intérieure ont indiqué avoir été contraints d’ouvrir le feu sur une automobiliste qui avait embouti leur fourgon, blessant la conductrice.

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